L’infidélité… je ne pensais pas endurer cette épreuve dans ma vie. Et pourtant, comme beaucoup trop de femmes c’est une expérience que je suis en train de vivre. Dans cet article, je te parle avec sincérité de cette douloureuse épreuve que je suis en train de traverser. Je te partage aussi 4 clefs qui m’ont permis de « survivre » les premiers jours du chaos que j’ai vécu et qui me permettent encore aujourd’hui de me sentir mieux et de me reconstruire peu à peu. Peut -être que mon histoire va résonner d’une quelconque manière avec la tienne et que mes outils vont t’aider à avancer, c’est l’intention que je pose.
Besoin d’authenticité
Cela fait environ 2 mois que je n’ai pas écrit d’article et que je vis au ralenti. En réalité, il s’est passé un évènement particulièrement intense dans ma vie .
Aujourd’hui, j’ai besoin et envie de te partager ma vulnérabilité actuelle, mes douleurs et mes émotions de femme trahie et blessée.
C’est avec beaucoup d’appréhension et en même temps avec le coeur confiant que je m’apprête à te livrer une expérience qui a été et reste encore aujourd’hui assez difficile pour moi.
Cette démarche de te parler de ma vie avec autant d’authenticité, je la porte depuis longtemps, mais il me restait quelques freins qui viennent « d’exploser ».
L’infidélité de son conjoint: une épreuve de vie
Le 2 mars dernier en soirée, mon mari est rentré à la maison et m’a annoncé qu’il me quittait. Il m’a aussi informé qu’il avait embrassé une autre femme (et pas que … mais ça je l’ai découvert peu après).
Autant te dire que cet instant a été extrêmement douloureux.
C’est de cette expérience de vie que je souhaite te parler avec sincérité. Non pas pour m’apitoyer, mais parce que cette épreuve révèle toute ma force de femme et de maman. Elle me transcende et me permet de me transformer de manière intensive.
Je sais aussi que beaucoup de femmes sont ou ont été touchées par cette épreuve à un moment donné de leur vie. C’est avec une envie de contribuer à leur bien-être, peut-être à ton bien-être que j’ai envie de te partager les outils que j’utilise pour me permettre d’avancer sainement.
Si tu préfères me voir plutôt que me lire, voici mon récit en vidéo ⤵️
Mon histoire et mes ressentis
Notre vie avant la trahison
Il y a deux mois, le 2 mars dernier, mon mari est rentré à la maison le soir après son travail et m’a annoncé de « but en blanc » qu’il me quittait et que c’était certainement mieux pour nous 2. Que l’on était plus fait pour être ensemble.
Pour te situer un peu, pour que tu comprennes mes ressentis et ce que je suis en train de traverser voici mon histoire avec mon mari.
Cela fait 11 ans que nous sommes ensemble, on est marié depuis 7 ans et nous avons deux filles, Emma 6 ans et Andréa 3 ans. L’année dernière, nous avons acheté et déménagé dans une grande maison dans le sud de la France.
La surprise de l’infidélité
Je ne m’attendais pas du tout à cette infidélité. Durant les mois qui ont précédé cette annonce, il continuait à me dire qu’il m’aimait, que j’étais la femme de sa vie. Je n’ai rien vu venir. C’est aussi pour cela que ça a été aussi violent pour moi.
Lorsqu’il m’a appris cette terrible nouvelle à 22h, mon cerveau n’arrivait pas à absorber l’information et mon corps non plus. Je tremblais, bougeais dans tous les sens. J’avais envie de me taper la tête contre les murs et en même temps tout était contenu à l’intérieur. J’étais en train de vivre un traumatisme et mon cerveau tenter de tout faire disjoncter pour se protéger.
J’ai tenté de savoir s’il y avait une autre femme dans sa vie et il m’a annoncé que oui, il avait « seulement » embrassé une autre femme. Pour reprendre exactement ses termes, « qu’elle l’avait embrassée », nuance certainement importante pour lui. J’ai su quelques jours plus tard en « creusant », qu’ils avaient eu des rapports sexuels et qu’ils s’aimaient.
Aussi, cela faisait plusieurs mois qu’il entretenait une liaison avec cette femme au travail.
Et oui, cette femme est une collègue de travail et a été sa secrétaire durant quelque temps. C’est « cliché », je sais.
La confiance
Si tu ne me connais pas encore, je suis une personne qui fait confiance. Confiance en la vie, confiance en l’humain c’est dans ma nature et c’est ainsi. Je faisais donc confiance à mon mari, même si nous avions déjà eu des difficultés avec cette femme. L’année passée, ils entretenaient déjà une relation de séduction. Nous avions beaucoup discuté de cette proximité inadaptée et il avait admis qu’il devait changer ses rapports avec elle.
Je continuais donc à lui faire confiance.
Ce serait à refaire, je referais la même chose parce que je n’ai pas à changer cet aspect-là de ma personnalité. Aujourd’hui, je me rends simplement compte qu’il ne méritait pas cette qualité si précieuse.
La traversée de l’enfer
À sa demande, j’ai pris mes filles avec moi et je suis partie chez ma maman pendant une semaine pour lui permettre de réfléchir à la suite qu’il voulait donner à ses histoires.
J’ai traversé une période vraiment sombre. Je pense la plus sombre de mon existence.
Ce temps d’attente a été une véritable torture pour moi. Je devais tout faire pour que mes filles ne ressentent pas ma souffrance. Je n’arrivais plus à m’alimenter, je partais subitement me recroqueviller dans mon lit en pleurant parce que je n’arrivais pas à affronter la réalité. Réalité que je ne pouvais pas voir, absorber. J’étais encore dans le déni de sa trahison « c’est juste une passade », « il m’aime et va s’en rendre compte », « ils n’ont pas eu de rapports sexuels, ce n’est pas possible ».
Et pourtant, plus le temps passait et plus je me rendais compte des indices semés, des mots qui sonnaient faux, des attitudes subtiles mais étranges, des moments où il était absent pas vraiment avec moi, des changements de comportements, des gênes déstabilisantes quand je me rendais sur son lieu de travail…
L’infidélité banalisée
Mon histoire n’est pas une exception. Je l’ai entendu très souvent dans mon cabinet. Je la vis aujourd’hui au plus profond de mes entrailles.
En partageant mes souffrances autour de moi, je me rends compte de toute cette vie souterraine que les femmes autour de moi ont vécu ou vivent actuellement.
Certaines en ont parlé, un peu … à 1 personne ou 2.
D’autres, en avaient tellement honte ou ne voulait tout simplement pas que cela se sache qu’elles n’ont jamais rien dit, à personne.
Quelquefois, elles en ont parlé et on leur a répondu que cela faisait partie de la vie d’une femme, que c’était « normal » et qu’il fallait composer avec cela.
L’infidélité des hommes est banalisée. Nous ne devrions même pas être choquées, en souffrir, voir même être surprise quand cela nous arrive.
Bref … je reviendrai sur ce sujet dans un autre article! 😉
Un discours qui change
Lors de la séparation, mon mari me disait qu’il souhaitait rompre parce que je n’étais pas assez ceci ou trop cela … Et qu’il ne partait en aucun cas pour elle. Elle n’était pas le sujet. C’était uniquement moi la cause de cette rupture.
Il voulait se retrouver, ne plus être en couple, passer du temps seul. Se sentir « bien » seul.
Je portais donc le poids de cette séparation. Je me suis évidemment remise en question. J’ai voulu changer, m’adapter à ses besoins. J’ai rongé ma dignité pour tenter de sauver notre mariage et notre vie de famille. En vain, parce qu’en réalité tout était déjà totalement détruit.
Il m’avait dit : « je pense que si je me sépare de toi, elle se séparera aussi de son mari (oui, elle aussi est mariée) et on vivra un truc ensemble mais plus tard ».
2 mois plus tard, ils ont une relation établit ensemble et ce depuis bien avant notre séparation.
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L’infidélité est plus douloureuse que la séparation
Pour tout te dire, je n’étais plus amoureuse de mon mari. Beaucoup de choses m’exaspéraient en lui. Je supportais difficilement ses attitudes. Cela s’était aggravé depuis quelques mois, et à juste titre: vu qu’il était engagé dans une relation amoureuse par ailleurs, il était clairement bien plus désagréable avec moi. Nous aurions pu dépasser ces difficultés mais pour cela il aurait fallu qu’il en fasse le choix.
En réalité, il ne me manque pas !
Ce qui me blesse alors le plus c’est sa trahison, son infidélité.
Mon égo se débat, je repense à tous ces mois où il était avec moi et pensait à elle, avait envie d’être avec elle, avait envie d’elle… Quand nous faisions l’amour, pensait-il à elle ? Je ne le saurais jamais.
Souvent, on me dit « mais pourquoi tu veux savoir ce qui s’est passé, ça te fait tant de mal? »
Pour moi, l’égo permet de se rapprocher de la vérité et de mieux comprendre la situation dans son ensemble. Il permet de ne pas seulement être focus sur ses propres émotions et tourner en rond. Se rapprocher de la vérité c’est voir l’autre avec un peu moins de filtres. Alors oui ! ça fait mal mais ce n’est pas le fait de chercher qui fait mal … Ce qui fait mal c’est ce qui a été fait et est fait ! (Ne nous trompons pas de problème !).
Mon égo m’aide à fixer mes limites en me révoltant quand c’en est trop. Mon égo n’est pas mon ennemi ! Il m’aide à apprendre mes limites et à les fixer. Je me connais mieux et je sais de quoi me protéger, il me permet d’avoir une émotion adaptée pour le faire: la colère. Grâce à lui, je me mets en colère quand mes limites sont dépassées.
Cependant, il est important de distinguer une colère saine et adaptée de colère destructrice que l’on alimente. Pour aller à l’essentiel, une colère qui arrive dans les premiers mois est nécessaire pour effectuer une des étapes du deuil, une colère qui serait alimentée sur plusieurs mois, voir années ne ferait qu’engendrer une souffrance supplémentaire pour qui la ressent.
Mes 4 clés pour faire face à l’infidélité et à la rupture
À présent, je voudrais te parler des ressources que j’ai mises en place pour ne pas sombrer surtout lors des premiers jours. Ces 4 clés m’ont permis de « survivre » les premiers jours et de me reconstruire.
1. Parle de tes émotions et de ton histoire
Rapproche-toi immédiatement des personnes « ressource » pour toi. Ce peut-être une maman, un papa, une sœur, une meilleure amie, une amie que tu n’as pas vue depuis longtemps mais que tu sais être bienveillante envers toi. Rapproche-toi des gens que tu aimes et qui t’aiment cela va être ta plus grande force.
Parle-leur sincèrement de ce qui t’arrive, de ce que tu ressens au plus profond. N’ait pas peur … une personne qui t’aime saura accueillir et même si elle n’a pas les mots pour te soulager, le simple fait d’être là et de t’écouter vont apaiser une partie de ta souffrance.
Tu peux aussi lui dire « Il m’arrive quelque chose d’affreux, j’ai besoin de t’en parler mais ne te sens pas obliger de me rassurer ou de me donner ton avis, ta simple écoute me fera déjà beaucoup de bien« . Cela permet aussi à la personne qui t’aime de se sentir actrice et suffisante. Parfois, on ne sait pas bien quoi dire dans ces moments-là, alors le simple fait de dire « ta présence et ton écoute me suffisent » permet de baisser la pression.
2. Dit : « Merci »
Faire preuve de gratitude envers ces personnes qui t’aident.
Dit « Merci, merci, merci« .
C’est très important pour au moins 2 raisons:
- La personne saura qu’elle t’a aidé et ça lui fera du bien
- En disant « Merci », tu dis à ton cerveau qu’il y a quelque d’assez beau dans ta vie pour que tu aies de la gratitude. Cela permet de ne pas uniquement se fixer sur ce qui est difficile et source de souffrance mais aussi sur ce qui est beau et bien dans ta vie.
3. Prends soin de toi
Profite de cette période de souffrance pour t’autoriser vraiment à prendre soin de toi. De toute façon, tu ne vas rien faire de « valable » dans cet état alors autant t’occuper de toi !
Personnellement, j’adore lire mais là ce n’était pas possible! Me remettre au sport impossible aussi !
Parce qu’en réalité ce dont on a besoin dans ces moments là … c’est de se faire prendre en charge !
Donc aller chez le coiffeur, se faire faire un massage, se balader au bord de l’eau, en forêt, prendre un bon bain, acheter une crème pour le corps qu’on n’aurait jamais acheté parce qu’elle est un peu chère, se prendre un moment pour passer cette crème sur ton corps de déesse ! (Oui !! dis-toi aussi que tu as un corps de déesse!!!!! Ce n’est pas négociable !)
4. Connecte-toi à l’humanité partagée
Enfin, ma dernière clef est la connexion à l’humanité partagée.
Se connecter à l’humanité partagée consiste à se dire que maintenant, à l’instant même où je suis en train de souffrir, d’autres personnes souffrent exactement comme moi. Elles ressentent exactement les mêmes émotions.
Cette connexion ne signifie pas « d’autres souffrent plus que moi donc je devrai être contente » mais simplement de te dire que tu n’es pas seule à souffrir de l’infidélité exactement de cette manière, ici et maintenant.
L’humanité partagée permet de partager sa souffrance avec d’autres personnes, d’apaiser un peu ce fardeau et de ne pas se sentir seule dans ses douleurs.
D’autant que l’infidélité d’un conjoint est partagée par énormément de femmes ! Nous avons là un bel égrégore* auquel nous connecter.
*Un Egrégore est un esprit de groupe constitué par l’agrégation des intentions, des énergies et des désirs de plusieurs personnes unies par un but commun. Ici se sentir mieux après une infidélité.
Pour conclure
J’espère que cet article, vidéo et podcast t’ont aidé d’une quelconque manière à soulager tes peines et souffrances si tu es en train de traverser cette épreuve ou que cela t’a permis d’y voir plus clair sur ce que tu as vécu par le passé.
Si tu as une personne que tu aimes, qui traverse cette épreuve n’hésite pas à lui partager cet article. Elle comprendra le message que tu souhaites lui faire parvenir.
Si mon histoire a résonné d’une quelconque manière avec la tienne ou que tu as mis en place d’autres outils qui t’ont aidé dans cette épreuve, je te propose de m’en parler en commentaire. Cela me fera plaisir de te lire et de te répondre et tu aideras aussi toutes les autres femmes qui te liront.
Je t’embrasse bien fort et t’envoie toutes mes plus belles vibrations positives ✨
Sandra
Merci Carole pour ta confiance en moi ! Tes paroles me soutiennent et m’encouragent 🙂
Bonjour Sandra,
Ton histoire m’émeut. En effet, il y a quelques semaines, tu apparaissais comme la femme la plus heureuse et la plus comblée.
Tu es pleine de ressources, j’ai confiance en toi.
Avec toute mon affection,
Carole
Ma très chère Sandra j’ai lu avec attention et tristesse ton message et je te félicite pour ton courage et ta clairvoyance. Sache que tu peux toujours compter sur moi. Tu es dans mes prières et dans mon coeur comme ma fille (la soeur de Guigui) et j’ai très hâte de te voir.
Je t’aime très fort.
Ma tendre Corinne ! Merci pour ta présence et tes belles intentions !! Je t’aime fort aussi Ma Co chérie !
Bonjour Sandra,
C est avec tristesse que je lis ton message mais j y lis surtout ta force, ta capacité à accepter et à rebondir. Je suis admirative de ton courage face à la souffrance. Je t envoie toute mon affection et mes pensées les plus douces pour ce passage difficile et impermanent mais je ne t apprends rien là dessus.
Je t embrasse
Aïcha
Merci Aïcha pour ton affection et tes pensées douces, cç me va droit au coeur <3